Valéry ‹valerì›, Paul. – Poeta francese (Sète 1871 – Parigi 1945).  Consacrato erede di S. Mallarmé e maestro del simbolismo con La jeune Parque (1917), pubblicò poi diversi titoli, tra cui, Charmes (1922), la sua raccolta più importante. Di padre corso e madre italiana, studiò legge a Montpellier, dove conobbe P. Louÿs, che ospitò sulla rivista La conque alcune sue poesie d’ispirazione simbolista e lo mise in contatto con Gide e Mallarmé. Una crisi violenta, che lo colse nel 1892 mentre si trovava a Genova, lo indusse a immolare i propri ideali estetici a vantaggio di una conoscenza scientifica, e a rinunciare alla creazione poetica. Trasferitosi a Parigi (1894), lavorò al ministero della guerra e frequentò l’ambiente artistico e letterario, stringendo amicizia con Degas e Renoir e divenendo assiduo di Mallarmé. Fu membro dell’Académie française dal 1923 e prof. al Collège de France.

[…] L’homme s’est aperçu qu’il possédait plus de vigueur, plus de souplesse, plus de possibilités articulaires et musculaires qu’il n’en avait besoin pour satisfaire aux nécessités de son existence et il a découvert que certains de ces mouvements lui procuraient par leur fréquence, leur succession ou leur amplitude, un plaisir qui allait jusqu’à une sorte d’ivresse, et si intense parfois, qu’un épuisement total de ses forces, une sorte d’extase d’épuisement pouvait seule interrompre son délire, sa dépense motrice exaspérée. Nous avons donc trop de puissances pour nos besoins. Vous pouvez facilement observer que la plupart, l’immense plupart, des impressions que nous recevons de nos sens ne nous servent à rien, sont inutilisables, ne jouent aucun rôle dans le fonctionnement des appareils essentiels à la conservation de la vie. Nous voyons trop de choses ; nous entendons trop de choses dont nous ne faisons rien ni ne pouvons rien faire ; ce sont parfois les propos d’un conférencier. Même remarque quant à nos pouvoirs d’action : nous pouvons exécuter une foule d’actes qui n’ont aucune chance de trouver leur emploi dans les opérations indispensables ou importantes de la vie. Nous pouvons tracer un cercle, faire jouer les muscles de notre visage, marcher en cadence ; tout ceci, qui a permis de créer la géométrie, la comédie et l’art militaire, est de l’action qui est inutile en soi, au fonctionnement vital. Ainsi, les moyens de relation de la vie, nos sens, nos membres articulés, les images et les signes qui commandent nos actions et la distribution de nos énergies, qui coordonnent les mouvements de notre marionnette, pourraient ne s’employer qu’au service de nos besoins physiologiques, et se restreindre à attaquer le milieu où nous vivons, ou à nous défendre contre lui, de manière que leur unique affaire consistât dans la conservation de notre existence. Nous pourrions ne mener qu’une vie strictement occupée du soin de notre machine à vivre, parfaitement indifférents ou insensibles à tout ce qui ne joue aucun rôle dans les cycles de transformation qui composent notre fonctionnement organique ; ne ressentant, n’accomplissant rien que de nécessaire, ne faisant rien qui ne fût une réaction limitée, une riposte finie à quelque intervention extérieure. Car nos actes utiles sont finis. Ils vont d’un état à un autre. Paul Valéry, « Philosophie de la danse » (1936) 5 Voyez que les animaux ont l’air de ne rien percevoir, ni de ne rien faire d’inutile. L’œil d’un chien voit les astres, sans doute ; mais l’être de ce chien ne donne aucune suite à cette vue. L’oreille de ce chien perçoit un bruit qui la dresse et l’inquiète ; mais il n’absorbe de ce bruit que ce qu’il faut pour y répondre par une action immédiate et uniforme. Il ne s’attarde pas dans la perception. La vache, dans son pré, non loin duquel le Calais-Méditerranée roule à grand fracas, fait un bond, le train fuit ; nulle idée dans la bête ne court après ce train : elle revient à son herbe tendre, sans le suivre de ses beaux yeux. L’index de sa cervelle retourne aussitôt à zéro. Les animaux, cependant, semblent parfois se divertir. Le chat, visiblement, joue avec la souris. Les singes font des pantomimes. Les. chiens se poursuivent, sautent au nez des chevaux ; et je ne sais rien qui donne l’idée du jeu le plus heureusement libre que les ébats des marsouins qui se voient au large, émerger, plonger, vaincre un navire à la course, lui passer sous l’étrave et reparaître dans l’écume, plus vifs que les vagues, et parmi elles et comme elles, brillant et variant au soleil. Est-ce déjà de la danse ? Mais tous ces divertissements animaux peuvent s’interpréter comme des actions utiles, des poussées impulsives dues au besoin de consumer une énergie surabondante, ou de maintenir en état de souplesse ou de vigueur des organes destinés à l’offensive ou à la défensive vitale. Et je crois observer que les espèces qui paraissent le plus rigoureusement construites et douées des instincts les plus spécialisés, comme les fourmis ou les abeilles, paraissent aussi les plus économes de leur temps. Les fourmis ne perdent pas une minute. L’araignée guette et ne s’amuse pas sur sa toile. Mais l’homme ? L’homme est cet animal singulier qui se regarde vivre, qui se donne une valeur, et qui place toute cette valeur qu’il lui plaît de se donner dans l’importance qu’il attache à des perceptions inutiles et à des actes sans conséquence physique vitale […]

La philosophie de la danse 1936 Paul Valéry

Traduzione

[…] L’uomo si è accorto che possedeva più di vigore, più di agilità, più di possibilità articolari e muscolari che egli ne non aveva bisogno per soddisfare alle necessità della sua esistenza e ha scoperto che certi di questi movimenti gli procuravano per la loro frequenza, la loro successione o la loro ampiezza, un piacere che andava fino ad un tipo di ebbrezza, e così intenso talvolta, che un sfinimento totale delle sue forze, un tipo di estasi di sfinimento poteva unica interrompere il suo delirio, la sua spesa motore esasperata. Abbiamo troppi poteri per i nostri bisogni dunque. Potete osservare facilmente che la maggior parte, l’immenso maggior parte, delle impressioni che riceviamo dei nostri sensi non ci servono a niente, sono inutilizzabili, non sostengono nessuno ruolo nel funzionamento degli apparecchi essenziali e restringersi ad attaccare il mezzo dove viviamo, o a proibircelo contro, in modo che il loro unico affare consistesse nella conservazione della nostra esistenza. Potremmo condurre solamente una vita rigorosamente occupata dalla cura della nostra macchina a vivere, perfettamente indifferenti o insensibili a tutto ciò che non gioca nessuno ruolo nei cicli di trasformazione che compongono il nostro funzionamento organico,; non provando, non compiendo niente che necessario, non facendo niente che non fosse una reazione limitata, una risposta finita a qualche intervento esterno. Perché i nostri atti utili sono finiti. Vanno di un stato ad un altro. Paul Valéry, ” Filosofia della danza” (1936, 5 vedono che gli animali hanno l’aria di non percepire niente, né di non fare niente di inutile. L’occhio di un cane vede gli astri La mucca, nel suo prato, no lontano del quale il Calais-Mediterraneo arrotola a grande fragore, fatto un salto, il treno fugge; nessuna idea nella bestia non corto dopo questo treno: ritorna alla sua erba tenera, senza seguirlo dei suoi occhi belli. L’indice della sua cervella torna subito a zero. Gli animali, tuttavia, sembrano divertirsi talvolta. Il gatto, visibilmente, guancia col topo. Le scimmie fanno delle pantomime. I. cani proseguono, saltano al naso dei cavalli; ed io non so niente che dà fortunatamente l’idea del gioco libero che gli svaghi delle focene che si vedono alla larghezza, emergere, immergere, vincere una nave alla corsa, passargli sotto la ruota di prua e riapparire nella schiuma, più vivi delle onde, e tra esse e come esse, brillando e variante al sole. È già questo della danza ? Ma tutti questi divertimenti animali possono interpretare si come le azioni utili, delle spinte impulsive avute il dovere all’occorrenza di consumare un’energia sovrabbondante, o di mantenere in stato di agilità o di vigore degli organi destinati all’offensiva o alla difensiva vitale. Ed io credo osservare che le specie che sembrano assolutamente costruite e dotate degli istinti più specializzati, come le formiche o le api, sembrano anche più economi del loro tempo. Le formiche non perdono un minuto. Il ragno spia e non divertirsi sulla sua tela. Ma l’uomo? L’uomo è questo animale singolare che si guarda vivere che si dà un valore, e che pongo tutto questo valore che gli piace di darsi nell’importanza che lega alle percezioni inutili e agli atti senza conseguenza fisica vitale […]

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